jeudi 20 janvier 2011

... comme une sorte de jeu.

"...Alors j'ai pensé à toi. Comme je sais que tu es toujours partant."
Éloïse s'ennuie., alors Franck va la distraire. Il s'en plaindrait bien mais il est trop obnubilé à l'instant par le goût du sexe, si bien qu'il n'a d'yeux pour rien d'autre. Une douleur suivra certainement. Il se souvient de toutes ces semaines, de tout ces mois passés à tourner en rond dans sa tête, en court d'assise. Une affaire qui aurait fait couler beaucoup d'encre. L'affaire Franck contre Éloïse. Toutes ces nuit à essayer de comprendre pour tenter d'éviter un nouveau procès. Il se souvient de toutes les convocations n'importe quand, au travail ou parfois à trois heures du matin au beau milieu d'une soirée, lui demandant d'aller dans les toilettes pour répondre à une ou deux questions. Il se souvient de tout les non-lieux pour cause de pièces manquantes au dossier. Il se souvient de se tribunal qui n'a jamais délibéré.
Et puis un jour, tout ça s'est arrêté.
C'est ainsi qu'aujourd'hui il se retrouve à boire quelques verres avec Éloïse sans que ça le torture. Parce qu'il va lui rendre un service. Elle a penser à lui pour cela, et trop fière de se rôle qu'elle lui donne il se sent incapable de refuser. Mais il a peur de la justice. Que le tribunal rouvre ses portes.
Pour l'heure il faut qu'il baise, alors il ne réfléchi pas. Il penses qu'il va bien gérer après, c'est sûr et il pense surtout à sa bite, là, les yeux braqués sur la sublime chute de rein d'Éloïse en tirant presque la langue avec un peu d'écume au bord des lèvres.
Le dossier Franck contre Éloïse raisonne dans sa tête.

Il est tard. Ou tôt.
Franck se demande ce qu'il doit faire à présent. Éloïse lui parle de... son mec. Son mec de transition. Un homme gentil et intelligent avec qui elle envisagerait bien pourquoi pas d'avoir des bébés.
Carrément. Merde. Franck pense "transition de mon cul". Et puis comme il ne sait toujours pas quoi faire, qu'il est à poil et que Éloïse lui parle de ce connard (pense Franck) - fait chier - il essaie de l'ignorer... et de se rappeler tout à l'heure quand ils faisaient l'amour et quand elle lui a montré à plusieurs reprises comment elle aimait faire l'amour avec lui. Quand il revient à lui elle lui parle encore de son coco (il pourrait presque se rappeler de son nom et ça c'est très offensant, il trouve) et d'elle aussi, et comme il est encore à poil dans le lit d' Éloïse il se met à la conseiller du mieux qu'il peu. Quel con, pense-t-il. Il lui parle de ce qu'il sait d'elle, il essaie de l'aider au sujet d'elle avec elle-même, sur elle avec son gugusse, sur elle avec les autres. Bref, sur elle avec tout le monde sauf sur elle avec lui.

Quand ils se quittent, elle semble un peu apaisée. Lui, il boite. Une balle dans le pied. Il est blessé à cause d'elle et de ces putains de mots d'avenir avec un autre, à cause de lui et de sa bêtise. Et sur le trottoir qui le ramène chez lui il se demande encore comment on peut avoir si peu d'instinct de conservation qui lui. Quand est-ce qu'il arrêtera de prodiguer aux autres ses propres conseilles. Qui plus est... surtout, s'ils s'avèrent utiles au guignol d' Éloïse.

Il sent  le tribunal rouvrir ses portes. Il est déjà sur le ban des accusés, et celui des victimes aussi.
Il a peur. Plutôt mourir que de revivre un nouveau procès. Plutôt mourir que de voir toute son intimité étalée sans pudeur. Et affalé sur son lit, encore tout froid de l'extérieur il se dit que le mieux serait de faire sauter ce tribunal à l'explosif une bonne fois pour toute. Le faire sauter définitivement.
Avec lui à l'intérieur.

La nuit tombe sur la ville.
Franck attend la sentence.

2 commentaires:

  1. Je crois que plus ça va, plus Eloïse m'est antipathique (mais c'est sûrement parce que j'ai le point de vue partisan)

    Cette histoire relève de l'acharnement judiciaire, c'est certain...

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  2. L'acharnement judiciaire... c'est cela qui rend Eloïse antipathique.
    ça rendrait tout le monde antipathique. Même moi, j'en ai peur.
    J'aime bien savoir que tu viens ici de temps en temps.

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