mercredi 29 décembre 2010

mardi 28 décembre 2010

Une demi-heure trop tard mais merci...

Tout le monde est agité. Les caissiers, les clients. Aujourd'hui c'est normal.
Les collègues sont plus souriants, et ce n'est pas un mystère. On le leur a permis. On leur a m^me proposé de s'habiller en costume du dimanche et certains ont saisis l'occasion pour sortir de leur garde-robe les plus beaux habits. Ceux qui les mettent vraiment en valeur. Parce qu'en réalité, ils ne sont pas dans la vie comme à leur travail. Et aujourd'hui, une permission spéciale de la direction va leur permettre de montrer à leurs collègues qui ils sont vraiment. Délurés, riants, naturels. Bref, tellement plus sympathiques. Merci.
Les jeunes femmes sont un peu plus fardées. Elles se sentent plus élégantes et en règle générale, elles le sont. Certaines toutefois ne sont pas dans leur éléments naturel ainsi fagotées, et on sent les heures de tests de maquillages, les vêtements qui s'empilent au fur et à mesures des essais peu convainquant. Elles sont un peu moins jolies qu'à l'ordinaire et cette maladresse les rends touchantes. Certaines on mis un peu plus de noir sur les yeux, comme si quelqu'un venait d'avoir dix-huit ans. Et certaines d'entre elles commettent l'affront d'être encore plus ravissantes qu'elles ne l'était déjà. Cette indifférence profonde sur laquelle repose ce maquillage exceptionnel en dit long sur la beauté naturelle de ces jeune femme.
Une journée toute exceptionnelle, donc, en tout point de vue puisque les hommes aussi, en majeur partie, on fait des efforts. Parce qu'ils sont beaux en fait. Parce qu'en fait, ils ont la classe mais malheureusement, le genre de petit boulots minables qu'ils occupent ne leur laisse pas le loisir d'exprimer toute cette prestance qu'ils possèdent. Heureusement qu'il existe des jours comme celui-ci, donc. Franck rentre chez lui pour faire la fête également.

Un certain temps après le début de la soirée, les cadavres de multiples bouteilles de bière haut-de-gamme gisent sur le sol à côté de son lit. Il est entrain de manger pour reprendre des forces. La soirée n'est pas terminée et il a encore plusieurs paquets de gâteaux apéritifs en réserve. Il a prévu pour l'occasion une alimentation de marque parce qu'en certaines occasions c'est dommage de lésiner sur la qualité. Donc ce soir c'est raviolis Barilla. Ceux avec du jambon dedans. C'est un peu cher mais c'est une soirée spéciale.
Le deuxième film est en route et il va pouvoir commencer un bouteille d'alcool fort qu'il a acheté là encore pour l'occasion. Soirée spéciale...
Pendant le film il fait un tour sur les réseaux sociaux pour ce qui s'y passe.
Pas grand monde naturellement. C'était juste pour voir. Ça le rassure presque. Lui reste plus qu'à aller voir sur sa boite mail pour s'assurer qu'il ne passe pas à côté d'un de ces messages qu'on envoie parfois pour l'occasion. Rien. Rassurant... Il entame sa bouteille en toute quiétude en s'envoyant une rasade. Il va pouvoir commencer enfin à s'amuser pour ce soir. Génial.

Le deuxième film est sur le point de finir alors qu'il est dérangé au moment critique par son téléphone qui vibre. Un message.
"Joyeux noël tout le monde".

mercredi 22 décembre 2010

Les poussins bleus

Les nuits sont froides en cette période de l'année. Et pour l'avoir déjà fait, Franck sait que deux pulls ne suffiront pas. Il a prévu pour commencer de passer le début de soirée dans un pub à boire de bonnes bières. Ils ne vont pas trop abuser parce que la soirée ne s'y prête pas. Il s'agit de passer le temps, et de tenir, jusqu'au matin. Quelques bières fortes donc, juste pour se réchauffer un peu. Un maximum avant de continuer dans un autre bar qui fermera un peu plus tard.
Ils restent tout les deux assis au chaud à discuter tranquillement pour en profiter un petit peu. Ils ont toute la nuit pour discuter mais tout à l'heure ça sera beaucoup moins drôle. Parfois, dans le bar, ils regardent dehors. Par ce froid, impossible de dormir.
Franck à un petit sac à dos plein à craquer. De pulls. Parce qu'elle n'en a pas d'assez chaud, parce qu'elle n'a pas de gros pulls, les pulls qu'il faut pour passer la nuit dehors. Et en y pensant, Franck non plus.
Pendant la soirée (la vraie. Au bar...) elle est restée égale à elle-même. Tendre et gentille. Pleine d'elle-même pour qui Franck pourrait faire ça autant de fois que nécessaire. Comme ce soir, et comme il y a quelques jours. Parce qu'il faut gagner le droit de se voir. Parce que les choses parfois ne sortent pas d'un scenario de Walt Disney.
Franck ne discerne à aucun moment cette impudique reconnaissance que pourrait avoir la jeune fille, parce qu'ils en ont déjà parlé. Et que ce qu'ils vont faire ce soir, après avoir bu toutes ces bières, n'est rien. Rien d'autre que trouver un succédané de lit conjugale sur le bitume des trottoirs de la ville.

Ils reprennent la route. Le bar doit fermer. C'est le début de la nuit qui commence. La fois précédente ils avaient repéré un petit coin sympa au coin d'une petite place pour y poser leur barda. À aucun moment ils ne se sont arrêté de parler. Il y a des habitudes que l'on prend vite. Comme certaines évidences qui s'imposent dès le début.
Ils sont dans les bras l'un de l'autre et ils tremblent. Un nuage de fumée autour d'eux qui sort de leur bouche les feraient repéré à vingt mètre. Franck sort un premier pull de son sac. Et puis il les sort tous. La nuit va être longue. Le froid enlève toute notion esthétique de la tenue vestimentaire. Notion que Caroline possède pourtant de façon certaine, d'habitude. Mais le froid...

Ils sont tellement recouverts de multiples couches qu'ils ressemblent tout deux à deux Bibendum chamallow. Les bras presque à l'horizontal. Ils font d'ailleurs des pieds et des mains pour rester collés l'un contre l'autre. Par envie. Et par besoin aussi. Quand tu es recouvert de trois gros pulls et d'un manteau, il faut une force physique d'endurance étonnante pour garder quelqu'un dans tes bras longtemps. Et puis ils tremblent tout deux tellement. Non, c'est certain qu'ils ne dormiront pas. Ils rient une minute de se voir comme ça mais ne parlent pas des six heures qui les attendent et qui se profilent lentement devant eux, que le froid sur leur visage rend lointain. Six heures. Ça passe vite parfois, et parfois, promis, c'est interminable.
Elle ne demande rien. Franck la blotti contre lui pour qu'elle dorme un peu. Il pense à ce connard de père qui ferme la porte à clef. Drôle de pédagogie qui n'apprendra à aucune fille à rentrer avant la nuit. Et puis son travail ce soir s'est terminé après le couvre-feu, la condamnant de fait à la punition. Franck à tout un tas d'idées qui lui passe par la tête. Tout un tas de motivations à sa colère. Tout un tas de révoltes qu'il pourrait mené à bien.
Caroline essaie de s'endormir pendant que Franck, en lui, prépare de toute pièce la révolution contre toute forme d'hégémonie. Si Caroline pouvait lire dans ses pensées, elle le trouverait adorable. Mais à cette instant, elle doit probablement plutôt penser à une des robes que portait sa mère, pour se réchauffer les idées (notre affecte se raccroche à des choses un peu bêtes des fois). On fait ça quand on a très froid, souvent. On s'accroche à des souvenirs.
Franck arrête sa montée au pouvoir imaginaire et regarde Caroline. Il préfère rester ici finalement, dans la rue, avec elle, plutôt que renverser n'importe quelle dictature. Il songe qu'il se révolte de tout plein de choses que Caroline à déjà due digérer par la force. Alors il fait taire sa tête et il lui propose doucement, comme si la rue vide les écoutait, de prendre un super petit déjeuné demain matin. Dès que la boulangerie du Poussin Bleu ouvrira. Ils iront acheter des chocolatines et des croissants au beurre. Et ils iront place de la Trinité pour prendre un chocolat dans ce salon de thé super bon. Elle fait un "Hmmmm...!" qui suffit à lui seul à chasser toutes mauvaises pensées.
Il reste six heures.
L'alcool redescend. Et même si une grand partie de l'ivresse a été balayée par le froid glacial du dehors dès qu'ils sont sortis, le peu qu'il restait était le bienvenue. Ne reste à présent seuls, que leurs pulls et leur manteaux. Et le froid commence réellement à arriver, et les murs commencent à céder les dernières forces du soleil de la journée.

Parfois Franck, parfois Caroline, va demander à l'autre de quitter les lieux. En espérant que dans une autre rue le soleil se lèvera plus vite. Mais il n'en est rien. Et ils ont fait comme ça toute la ville. En six heure. Parce que quand tu as froid, le temps passe beaucoup plus lentement. Franck porte un gant. Caroline porte l'autre, un peu trop grand pour elle.
Une autre fois, c'est lui qui aura oublié les siens.

dimanche 12 décembre 2010

Autel California

Il m'est arrivé une fois de parler de mariage. Ce ne fut pas à la fin d'un bon repas en tête à tête, les yeux dans les yeux, parce qu'on est trop bien et qu'on voudrait que ça dure toujours. Parce qu'on se voit avec trois enfants et un chien et qu'on s'imagine montrer la photo de nos enfants à tout ceux qui s'en branleraient d'ailleurs au plus haut point. Ce ne fut pas parce qu'on était sûr à présent, parce qu'on se connait depuis longtemps et que maintenant, plus rien ne pourrait défier nos liens. Non. Justement. Ce que nous étions était entrain de mourir.
C'était pour s'enchainer l'un à l'autre. Pour mourir vite fait, bien fait. Parce qu'on sentait qu'on était entrain de se tuer et que peut-être que tant qu'à faire, autant mourir tout les deux. Parce que c'est ce qui nous restait.
Ce que nous étions était entrain de disparaître et peut-être que là, tout de suite, on voulait disparaître ensemble. Fort du lien indestructible des formulaires indélébiles de l'administration française et du poids culturel de la religion et de sa belle robe blanche avec l'orgue qui joue une musique superbe.

Ça puait le sauvetage de dernier recourt.

C'est pourtant ce soir là que je me suis réconcilié définitivement avec l'idée du mariage.

jeudi 9 décembre 2010

Parfois, en regarant les publicités à la télévision je pense à un Bisounours sodomite et c'est beau.

Je vois des gens qui ont tellement l'air de réussir... Ils ne sont pas riches. Ils ne sont pas puissant, et pourtant ce qu'ils font semble si important voir essentiel pour eux qu'on en vient à douter de la légitimité de notre propre existence.
Non, à part dans leur domaine précis, à leurs yeux, rien n'a d'importance. Et moi qui me croyais une somme d'expériences diverses, le fruit de divers enseignements, moi qui ais cherché tout au long de ma vie à me parfaire, comme tout un chacun, je suis tombé sur une personne comme ça. Qui te donne l'impression de t'être tromper.
C'est l'impression que m'a faite Éloïse.
L'empathie à quelque chose du suicide de soi. Accepter d'aller jusqu'à s'abandonner soi-même (pour "l'empathe" le plus chevronné) pour laisser les arguments d'un autre prendre possession de notre corps, c'est une forme de renonciation de nous-même. C'est beau.
Le problème? La conscience que l'on a de cette mécanique. Sauf qu'on a pas tellement le choix au final, parce que je l'ai dit, il y a des gens qui vivent tout entier pour leur unique cause. Alors quand tu croises quelqu'un qui vit quelque chose comme ça, tu ne te poses même pas la question de savoir si tu vas adhérer à sa cause ou pas puisque tu sais et vous savez tout les deux que c'est tout ou rien. Inexorablement. Il y a des gens qui donnent cette impression.
Éloïse m'a donné l'impression de s'intéresser à quelque chose que je trouvais par ailleurs tout à fait essentiel. D'où mon acceptation toute entière de cette chose.
Ça a été douloureux de me sentir plus clairement au fur et à mesure extérieur au sujet. Et de sentir qu'avec ou sans moi, pour Éloïse ça ne ferait pas beaucoup de différence.
Je me revois dans différentes relations que j'ai pu avoir à la place d'Éloïse. Laissant involontairement l'autre m'observer dans ma quête quelconque. Je me doutais de ce qu'elles pouvaient ressentir, mais je ne m'étais jamais trouvé dans cette situation. Alors quoiqu'ait pu me dire Éloïse, qui parfois est très perspicace au demeurant, lorsqu'on en a parlé, à sa place on sent parfaitement que l'autre n'est pas essentiel, et on sent qu'il le sent aussi.

J'étais en quête de quelque chose de fort avant de la rencontrer. C'est pour cela que je me suis oublié beaucoup et longtemps. Profondément. Le hic c'est  que je suis tombé sur quelqu'un d'attachant qui me laisserait par la suite un peu plus qu'une simple succession d'expériences. J'ai laissé quelqu'un prendre possession de ma barque et ça a eu pour effet à long terme de me mettre en échec à chaque fois que je me suis posé la question de savoir qui j'étais pendant les multiples ruptures de secours qui nous servaient de soupapes à elle et moi.
Aujourd'hui, si j'ai fait un peu de chemin, c'est avant tout grâce à la certitude que personne ne pourra répondre aux questions que je me pose. Parce que personne ne sait plus que moi. Je serais donc un peu moins empathique. Juste à l'écoute.

Et puis un petit nuage reviendra comme il le fait des fois, pour me rappeler malicieusement que "tu t'es trompé, Franck, ta vie ne sert à rien, regarde celle Éloïse...".
Je chercherais alors frénétiquement des pilules dans mon sac à main, contre la migraine, en me répétant que si, ma vie sert aussi à quelque chose, juste que pendant un moment j'ai oublié à quoi et que m'en souviens plus.

C'est tout cela qui me vient en mémoire, cette empathie excessive que j'ai, quand je tombe sur ce film un peu NSFW et que je vois l'éjacula misérable sortir de la queue surdimensionnée de l'artiste alors que la jeune femme mise à mal a un regard réellement transcendé, celui-là-même que je n'aurais peut-être jamais.
Je ne peux m'empêcher alors de penser que tout cela est très ridicule, ce mythe que je construit de je ne sais où autour de leur bonheur supposément suprême. Une jouissance d'une seconde qui n'est rien d'autre qu'un orgasme. Un délicieux orgasme, comme j'en ai peut-être déjà eu. Mais pourtant, malgré tout, en secret, j'ai toujours parfois l'impression qu'Eloïse et les siens, ou encore cette étalon de film X ont compris un truc plus important que tout, chacun dans son domaine. Un truc qui me passe ostensiblement au dessus de la tête.
Parce qu'il y a quelque chose de noble chez cet acteur de porno trash, à consacrer sa vie à ce petit instant de paradis. Et quand une part de moi par moment comprend ça par un support ou un autre, je ne peux m'empêcher dans ces mêmes instants de penser que tout le reste de moi c'est du flan. Que je me suis trompé dans ma vie. Qu'elle ne sert à rien.
Une réminiscence de ce petit suicide de moi auquel je me suis attelé il y a longtemps.

lundi 6 décembre 2010

Princesse Franck

Bien sûr que ces bon quand tu te perds quelques seconde au creux de ta bite qui expire son dernier souffle. Et les instants d'avants aussi sont délicieux. Même que ça pourrait durer très, très longtemps que tu ne trouverais rien à redire sur le sens de ta vie (joie des hormones). Bien sûr aussi que je trouve ça délicieux cette sensation de sentir le monde entre mes mains quand par hasard, n'importe où, à une soirée, dans le métro ou même chez moi, je me sens entièrement possesseur de moi. De moi. De mon pouvoir, en entier. De mes choix, lorsqu'à cet instant très exactement, je pourrais les assumer entièrement. C'est l'ivresse que d'avoir sa vie toute entière entre ses mains et de pouvoir la regarder sans être ratatinée par la frousse. On l'oublie souvent mais il y a l'exacte opposé de la dépression. Et dit comme ça, ça paraît logique. Et je ne parle pas de drogues.
Parfois, on se sent surpuissant. Et cette euphorie peut durer quelques jours. On dira pour toi que c'est temps mieux, alors. À cet instant, oui, c'est formidable.
Et de la même façon que tu fumes un pétard pour accompagner la descente de champi, quand tu sens cette immense pouvoir que tu as eu quelques instants te filer entre les doigts, tu peux prendre une clope, juste parce que t'es pas en rade de ça, déjà, et tu peux l'allumer. Et la première latte que tu ingère est énorme. Parce que tu veux un dernier shoot.

Quand l'euphorie est belle et bien partie tu attends de terminer ta clope pour te reposer la question (histoire de pas gâcher les dernières lattes de plaisir) et après ça tu constates. Tu ne retombes pas de l'autre côté. Là où tu aurais convoité la solidité du mur ou celle de ton crâne. Tu n'en es réellement plus là. C'est rassurant. Tu n'es plus le maitre du monde, mais tu ne te mets pas à pleurer. Un pincement que tu connais bien qui mettra longtemps à partir est revenu depuis cinq minutes et pour le reste, ta vie va suivre son cours.
Le pincement? C'est parce que je suis une princesse. Mais il semble que personne ne l'ai remarqué. Et que quand je vois un film asiatique de merde où le héros est avec cette nénette sur le bord du fleuve devant un beau couché de soleil, je me moque de leur gueule, un peu cynique parce que je suis pas naïf et que je connais la vie tu vois, et que je suis rock'n roll et tout ça, même que moi j'ai tout un tas d'opinions sur la futilité de leur rapports à ce mec et cette nana. Je me dit qu'il y a quelque chose de très immature dans cette vision idyllique de l'amour.
Oui. N'empêche que ça doit être bien. Et que parfois je me souviens qu'avant j'aimais bien ça, être naïf et immature. Et que eux, ma fois, ils ont quand-même l'air pas mal heureux tu vois.
Alors à ce moment là je remonte la tête au fond de moi. Menton haut, épaule descendues sans toucher le dossier de ma chaise. Et j'attends que le prince charmant arrive pour m'amener sur un beau destrier mais j'ai rien d'un pédé mec. T'as pas compris. C'est juste qu'il n'y a pas de schéma correspondant pour les mec. Parce qu'aucune femme va venir nous délivrer de notre tour d'ivoire, à nous. Aucune femme va venir sur son cheval, le regard fort et volontaire, et aucune femme ne bravera les dragons pour nous. Ça n'existe pas dans les contes de fée.
Alors j'attends moi aussi le prince charmant. J'en suis là.
Tu trouves ça drôle?
Bah vas-y. Ris.