mercredi 27 avril 2011

Il est où Franck?

Chez lui. Affalé sur son canapé...
Il fait quoi?
Il attend, en fumant une cigarette.

Il n'aurait pas eu envie de faire ça comme un connard si le week end n'avait pas été trop lent pour ses envies de mouvements. Une goutte d'eau perle au coin de ses lèvres et il déglutit une nouvelle fois. Pour bien avaler, pour être sûr. Il vient de se métamorphoser en Franc l'observateur naturaliste aux aguets des bienfaits de la grande Mère Nature. En attendant, il pense à la faune, à la flore qui peuplent la terre. Il pense science avec toute cette chimie sans cesse en mouvement par le biais de ses lents rouages formidablement bien huilés. Il pense chimie des particules et ces improbables photons qui viennent heurter les cellules photo-sensibles des phytoplanctons et des feuilles des arbres, il pense chimie moléculaire et toutes les réactions internes aux organismes, à l'intérieur même du corps humain pour réguler tout les éléments qui vont permettre à ce dernier de prendre conscience de la vie,... il pense chimie de synthèse... Ce que l'on voit, on peut le reproduire.

Et lorsque tu fais l'amour à cette femme que tu aimes éperdument, lorsque tu prends un pied d'enfer parce que cette femme te fait jouir par tout les pores de ta peau, lorsque tu crois au miracle de la nature parce que tu reçois par bonheur la somme de toutes tes magnifiques perceptions en une décharge unique d'amour de sens et qu'alors tu comprends le pourquoi de l'Existence, c'est une expérience quasi mystique...
Cela s'appelle Sérotonine et grâce à la chimie tu peux aussi en avoir sur commande.

Franck attend...
Il attend quoi?
Il a passé un week end de merde et il est seul chez lui. Et il s'emmerde.
Il attend quoi?

Il attend sa décharge d'amour de l'Existence.
Ça vient...

dimanche 24 avril 2011

Je t'aime vulgarité

C'est son collant qui a attiré mon attention. Un collant couleur chair. J'ai eu un conversation avec quelqu'un au sujet des collants couleur chair il y a quelque temps. La question concernait le potentiel vulgaire de ces collants. La vulgarité. Peut-être. Je n'ai pu cependant empêcher mon esprit de dévier vers la question la plus à côté... Son potentiel érotique.
Je me trouve curieusement parasité dans ma faculté de jugement. J'ai beaucoup de mal en effet à me positionner en critique libre et objectif. J'ai beaucoup de mal, beaucoup, à ne pas voir l'intention tout à fait délicieuse qu'à eu cette femme, de galber les courbes et les contours de ses magnifiques jambes.
Hé merde. Non, je n'y arrive pas. Ce que je pense des collants couleur chaire et de leur potentiel vulgaire? Je pense au galbe, c'est tout... je sais, ce n'est pas de près ou de loin une réponse à la question. Non, je n'y arrive pas.
Je ne suis clairement pas une victime de la mode dans le bon sens du terme. Je n'ai pas réellement cette culture du bon goût vestimentaire, sans être non plus tout à fait un attardé sur la question. Je pourrais je pense prendre le risque de me prononcer sur une question de bon goût sans trop de crainte en général, même, pour ce qui est des choses basiques. Mais ici, non, curieusement je n'arrive pas à me poser cette question de fond sans me retrouvé parasité par la forme délicate de ces jambes bien faites mises en valeurs par un procédé aussi odieux...
C'est donc sa paire de collants qui a attiré mon attention sur ses cuisses, et ses hanches naturellement. De ses hanche je remonte le regarde jusqu'à sa chute de reins.Son décolleté (des seins qui ont l'air assez beaux) et sa gorge. Comment est-elle habillée? Si, je peux te le dire (je fais attention à cela je crois, assez bien). Mais savoir si c'est de bon goût je ne pas. Il faudrait que je descende du bateau de ses hanche qui ondulent quand elle marche pour le savoir. Elle est tournée. Je ne peux pas voir son visage. Je suis frustré; heureusement qu'elle a un joli port de tête. Ça lui donne une certaine distinction. Elle est habillée de façon honteusement vulgaire diraient les Maitre Capello du style parisien. Moi, t'as du le remarquer, je ne suis plus apte au jugement. Mais j'ai juste envie de te présenter mes hommages mademoiselle. Pour ces quelques secondes de plaisir superficiels dont tu m'a gratifié.

L'amante.

C'est cette fille dont tu ne pourras jamais vraiment te détacher tant vos corps se sont appartenus longtemps.
C'est cette fille avec qui tu as décidé de ne rien pouvoir expliquer de vos relations.
C'est une amie mais pas vraiment une amie. Ce n'est pas une épouse, ce n'est pas celle qui passe et avec qui tu as vécu le truc de ta vie.
C'est cette fille qui est toujours là comme aimanté. Toujours à distance respectable l'un de l'autre.
C'est la fille à qui tu donnes toutes les libertés dont elle a besoin pour qu'elle construise sa vie. Parce que tu n'es pas effrayé.
C'est la fille que tu vas aidé dans les coup dur, avec une profonde sincérité. Une grande affection fort de toutes ces années de dons mutuels.
Et quand tu te retourne, elle n'est jamais très loin et toi tu ne t'éloigne jamais vraiment non plus.
C'est cette fille qui sera contente quand tu vieillira et que tu réussira ta vie.
C'est cette fille dont tu voudrais être le premier à porter le bébé qui vient de naître et serrer la main au père.
C'est cette fille qui à ton enterrement restera derrière tout les autres, au fond. Là, de toute façon. À l'image de vos vis.

vendredi 22 avril 2011

Quelque chose d'étrange comme le temps qui s'arrête

J'ai regardé ma montre il y a deux minutes. Et j'aurais juré que ça faisait une heure. Je suis sur le lit et là, tout de suite, je m'arracherais bien la peau. Juste pour déplacer la douleur.
C'est comme une migraine. Sauf que c'est dans le ventre.
Je t'ai déjà parler du gros coup de point dans le ventre au ralenti? Tu sais, celui qui déplace tout tes viscères...
Et bien c'est ça qui se passe, là, depuis du coup je sais pas combien de temps.
J'aimerais bien dormir juste pour ça. Pour attendre. Comme l'hibernation.
Là je veux m'arracher la peau parce que j'en ai assez. Et mon cerveau ce bâtard il me raconte comment elle roule des pelles à d'autres gars. Même que moi j'essaie de pas l'écouter.
Alors j'ai envie de me foutre la tête contre le mur pour lui faire fermer sa gueule.
Je me demande aussi pourquoi je te dis tout ça parce que quoiqu'il arrive quand j'aurais fini de te raconter ma vie mon bide me fera encore mal et mon cerveau attendra le premier silence dans l'appartement pour me raconter comment elle lui roule bien des pelles à un mec que je connais ou pas. En y mettant la langue et beaucoup de salive.

Alors je me dis que putain, Franck, mets la musique plus fort pour pas l'entendre, s'te plait. Et je suis entrain de chercher une façon de dormir avec le volume de mon baladeur à fond. Je pourrais aussi rester là à m'éclater les oreilles jusqu'à ce que je tombe de fatigue et que je puisse enfin m'endormir. Mais sans couper le son. Parce que c'est le silence qui me rend fou plus que le reste. Et mon cerveau malicieux continue d'essayer de me couler en cherchant à glisser des détails de leurs ébats devant mes yeux. C'est pour ça que je peux pas les fermer.
Et je revois encore Franck dans un bar, à côté de deux mecs qui lui parlent plus ou moins. L'un d'eux est un de ses potes alors ce mec pour présenter l'autre à Franck pour rire lui dit tiens, ce mec, elle voulait se le faire.
Et là déjà Franck est mal à l'aise parce que c'est sûrement vrai.
Et l'autre qui ne sait pas que Franck la tient par la main, cette fille, des fois et lui fait l'amour avec passion, je revois le mec dire à Franck et son pote que cette nana elle voulait se le taper, oui, mais comme elle voudrait se taper tout les autres mec du cet arrondissement. C'est ça qu'il dit en parlant de la fille que Franck tient dans ses bras des fois. C'est tellement soudain qu'il ne sait pas trop quoi dire. Il est d'autant plus gêné qu'il connait un peu son passé de jeune fille libérée.
Alors il aimerait bien dire quelque chose pour moucher ce type qui a lancer ça avec un certain mépris. Il aimerait bien lui parler de la liberté qu'on les gens de disposer de leurs corps, que ce n'est pas insultant. Mais l'autre l'a mouché.
Par son mépris un peu détaché pour ce qu'il pourrait appeler "cette fille".
Et il a gagné parce qu'il s'agissait de la fille que Franck aimait bien voir au réveil.
Je me souviens d'avoir vu Franck essayant de dire avec dédains qu'il s'en foutait de ce que le gars pensait d'elle, essayant à son tour d'exprimer un certain mépris.
Et puis il s'est passé d'une certaine façon quelque chose de pire. Lorsque l'ami commun dit au jeune homme indélicat qu'il s'agissait de la copine de Franck, le gars est devenu écarlate et a simplement murmuré un "Oh merde...".
Ce oh merde, pire que tout puisqu'il disait que oui, mec j'ai pensé chaque mot que je t'ai dis sur ta nana.
Je revois Franck devant le bar. Et les deux potes se mettent à rirent ensemble d'avoir sorti une étrange évidence. Je le revois essayant de dissimuler sa gêne.
Parce que même s'il n'y a pas lieu d'avoir honte, on peut quand-même perdre pied injustement quand on se fait attaquer par le mépris d'un autre.

Et j'ai beau avoir cracher sur mon écran un peu de ma gêne, le mal de bide est encore là. Mais la j'ai plus assez d'énergie pour le dire. Et je sais qu'il va profiter du moindre silence pour me raconter des horreurs.
Mon cerveau.
Et j'ai un peu peur de la suite.

jeudi 21 avril 2011

Je peux même pas faire le tour de la pièce comme un lion en cage parce qu'il y a toutes mes affaires éparpillées sur le parquet flottant.
Je passe de mon ordinateur à, bah rien. Je suis là entrain d'essayer d'exprimer quelque chose même si en vrai je ne sais pas vraiment ce qui se passe. Sauf que j'ai vraiment envie que ça passe et je veux dormir quelques jours histoire de me dire ça fait ça en moins.

Je ne sait pas trop par quel bout prendre le truc. Quand je sens que des insectes morts me bouffent les entrailles je commence à baliser. C'est comme une migraine qui annonce sa venu. Mais là ce sont des insectes et ça peut durer longtemps.
En fait je ne sais pas vraiment jusqu'à quand ça peut durer.
J'ai déjà mis mon casque, mais là les insectes s'en branlent. Ils se réveillent et commencent à ronger l'intérieur de mon ventre tout ça parce que j'ai peur d'imaginer la suite.
Quand t'as rompu avec quelqu'un il y a toujours une suite. Et à qui je vais dire que j'appréhende de la voir regarder un bel homme avec les yeux pleins d'érotisme?
Ceux à qui je pourrais le dire sont ses amis.

mercredi 20 avril 2011

Enlevez moi un peu de mémoire vive s'il vous plaît.

J'aurais bien rêvé d'accident de voiture, moi. Juste pour marquer le coup.Mais y a des coups qui ne se marquent pas.
Alors "passe ton chemin étranger. J'attends le suivant...", c'est un peu la phrase que j'attends toujours venant d'Eloïse.
"C'est pas moi que tu attendais?...
- Tu rêves mon lapin. Si tu as cru ça, désolé. Non, c'est pas toi. Mais t'es sympa quand-même. Aller, tu me laisse là s'te plaît, j'attends quelqu'un..." (encore, t'as vu?).
Eloïse maîtrise les Arm Locks. Elle les a utilisées sur moi mais elle ne m'a jamais appris. Ou j'ai jamais compris comment ça marche. Si bien qu'elle m'envoie systématiquement au tapis, à la dernière minute. Et ce n'est pas que ma fierté de mâle qui en prend un coup.

Alors quand elle m'a parler de cet informaticien qui viendrait lui réparer son ordinateur, on a commencer à se battre. Et j'allais gagner... J'étais sûr de gagner parce qu'elle m'a dit que non, elle se le taperait pas. Non deux fois elle m'a dit.
Non.
Non.
Et si.
Arm Lock.
Merci on recommence quand tu veux.
Quand tu baises pas avec ce qui est en quelque sorte ta nana parce qu'elle a baisé la veille avec un informaticien même que c'était cool comme plan cul, ça fait bizarre. Alors là elle me le dit et moi je reste un peu perplexe quelques secondes. Et puis je m'invente une réaction parce que je sais pas du tout comment je dois réagir tellement c'est gros.
J'ai souvent fait comme ça avec Eloïse. Inventer une réaction de principe tellement que tu sais pas ce qui te vient dans la gueule. Tu comprends pas, alors tu simules. Comme un énorme coup de point dans le ventre au ralenti. T'as pas vraiment mal, mais ça te bouge l'estomac grave. Et ça te coupe lentement le souffle. Mais n'oublie pas de réagir surtout.
Alors tu dis de la merde parce que tu comprends rien à ce qui t'arrive.

Dès fois je repense à cet informaticien à qui j'ai serré la main. Avant qu'à son tour il ne serre celle d'Eloïse dans une étreinte qui était bien apparemment.
Je pense que quand je rentrais chez moi, lui rentrait en elle. Et elle aimait ça.
Alors maintenant quand elle me dit que non, naturellement je pense que oui.
Avec Eloïse, j'ai toujours quelque part envie d'en savoir le moins possible.
Il faut pas la mettre au défi Eloïse, parce qu'elle vous raconte tout. Elle rigole pas. Tout. Faut pas la mettre au défi.

Ça aussi d'ailleurs ça fait bizarre.

lundi 18 avril 2011

alors voilà.
Je prends ma douche et ça m'emmerde.
Moi j'aurais bien encore gueulé quelques heures. Juste parce que des fois je sais pas quoi faire d'autre et que quand je gueule c'est à défaut une façon de garder le pont ouvert entre nous.

Il y a encore un jour j'étais prostré dans mon coin parce que je savais pas quoi dire. Encore.
Comme un petit garçon elle a dit.
Mignon apparemment.
Mais l'horloge tourne et je sais que si on ne s'engueule pas très vite ça voudra dire que c'est bel et bien mort. Parce qu'après la colère il y a la résignation.
Le truc c'est qu'on est à peu près passé par toutes les étapes elle et moi.
Là je comprends que c'est même plus la peine de gueuler parce qu'elle me sort que elle est prête maintenant.
... Prête à ce que ça soit terminé.
Merde.

Mais moi, quand je gueule, c'est pour garder contact.
Parce que je sais pas quoi dire d'autre.
Et là, tout de suite, on est bien. La rupture n'est pas encore consommé, alors on prend une pause méditative dans nos réflexions.
Alors je laisse allé.
Et je ferme ma gueule alors que quelqu'un de normal aurait depuis longtemps construit le discours de ces sentiments.
Moi je me tais. Parce que je vois pas la fin venir.
Je me suis toujours rendu compte une seconde trop tard de ce qui se passe dans la vie.
Là j'ai un peu peur parce que je sais qu'il se passe un truc mais que je suis trop con pour m'en rendre compte.

Alors je ferme ma gueule. Je me dis que ouf j'aurais le temps un peu plus tard de dire vraiment les choses. Et que comme je suis pas pressé c'est pas la peine de gueuler pour exprimer quelque chose de sourd.

Ouai mais là elle se casse. Forte de la conscience que j'ai pas que c'est fini.
Et merde, j'ai pas tout dis. Et j'aurais voulu gueuler encore plus pour gardé contact, le temps que j'arrive à jouer au jeu du je te parle sincèrement, tu vois.
J'ai pas eu le temps parce que des fois je suis un enfant c'est toi qui l'as dit, alors je me rends pas bien compte que le temps passe et que dès fois on le rattrape pas.

La porte se ferme après une accolade sincère mais je sais pas dans quel sens

dimanche 17 avril 2011

Une bonne formation de commando mec, ça sert toujours.

Aujourd'hui j'ai parler un peu d' Éloïse avec un mec que j'ai rencontré presque par hasard. Un peu.
Elle est intéressante que je lui ai dit. C'est pas faux.
L'occasion d'aller voir, en rentrant, du côté de chez elle, ce qu'elle fait tout ça. Un espionnage virtuel mené de main de maître. C'est ça lorsque t'as pratiqué cette discipline pendant les longs premiers mois d'une rupture. Un vrai ninja. Un ninja en Doc Martens.
Hé bah elle baise. Avec des gens biens. Toujours dans des relations, Éloïse, même que je me dis mouai, tu le sais bien Franck. Elle rencontre toujours des mecs biens. Alors elle baise, c'est normal.
Ça me fait toujours mal au cul. Mais j'ai pas oublié mon autre entraînement. Celui que j'ai fait après le premier sur l'espionnage virtuel:
Ça va passer vite.
Le mal au cul je veux dire.
(Putain, j'ai pas un film drôle que je peux me mater, là?)

jeudi 14 avril 2011

les funambules

C'est un magnifique soleil de midi qui réveille Franck.
Une gueule de bois mythologique. Comme il les aime. Il émet un bruit bizarre entre la plainte et le râle de plaisir pour signifier à son pote qui est juste à côté tiens, comment il fait trop beau mais aille comment j'ai trop mal à la tête exactement en même temps.
Le bruit a été clairement perçu puisque son ami lui propose deux cachetons. Les cachets de la liberté pour celui qui a une barre éthylique qui lui traverse le cerveau après avoir passer la nuit à faire des travaux de voiries neurologiques.
Ça fait mille euro.
Marcher conclu. J'achèterais mon appareil photo un autre jour.
Quand tu as mal à la tête, tu ne fais pas de bon marchandage. C'est bien connu.
Comme d'habitude la nuit avait pourtant commencée de façon tout à fait respectable à boire un verre entre ami pour parler tranquillement de choses et d'autres. On parle d'amour; Franck sent les petits papillons morts lui chatouiller l'estomac. On parle de drogue; normal avec Franck. On parle de drogue et d'amour... souvent une finalité pour Franck.
Après de si belles conversations on dira que Franck a de mauvaises fréquentations. Que nenni.
Shot, bière, shot, shot. Roulage de pelle, à son pote. Ti-punch ti-punch.

Ce matin il sent encore un reste de la volupté de la soirée lui passer devant les yeux. En même temps que la grosse barre éthylique. Les médocs font disparaître la barre et la volupté déliquescente disparaîtra avec le jour qui regagne l'esprit de Franck.
Une soirée au goût de perte d'équilibre qui ne se présente que lorsqu'on voulait se coucher tôt. Juste boire un café avec un pote, et rentrer dormir.

dimanche 10 avril 2011

Il n'y a pas de logique à la douleur, Franck. Et tu le sais...

C'est la nature qui rend visite à Franck, ce soir. C'est elle qui l'a interpelé.
Une belle nature avec un quelque chose de félin. Une belle jeune femme dont le regard trahissait l'expérience. Ce n'est pas la première fois qu'il la voit.

Alors pourquoi cherches-tu à en tirer profit?
Pourquoi penses-tu qu'il puisse y avoir un profit à tirer? Peut-être que c'est juste temps pis. Peut-être qu'il n'y a qu'à faire couler quelques larmes et arrêter de se morfondre...

vendredi 8 avril 2011

Le couple d'acteurs.

Le spectacle comme scène du crime. Deux mort. À la fois victimes et meurtriers. Un mobile. Le même, pour les deux. Heure des décès, à midi. Au soleil. Pour le spectacle.
Jim Callagan, le fameux détective privé, pense que les deux victimes sont mortes d'une mauvaise comédie qu'elles ont joués l'une et l'autre. Il en a vu des acteurs mourir sur les planches. Mourir en jouant la comédie. C'est si grandiose. Une belle fin lorsque le scénario a manqué de rebondissement. Il pense. Tous des névrosés ces acteurs.
C'est sans doute un moment fort que de jouer la fin avec l'autre, mais une fois qu'on a prononcer sa dernière parole sur un ton sentencieux, ou bien qu'on a imposer son dernier silence lourd de sens après la diatribe de le premier, après il faut partir de la scène. D'autres acteurs attendent. Plus de texte. Plus rien à jouer. Plus de plaisir.
Et ils regrettes. Les acteurs veulent toujours jouer plus. Ils regrettent de ne pas avoir trouvé une autre idée qui aurait prolongé la pièce un moment.

Jim sait bien que par manque d'idées les acteurs penseront systématiquement à une fin. Par son seul statut, la fin apporte déjà une dynamique considérable à une pièce. Ajoutons à cela son côté péremptoire et on a tout les ingrédients pour atteindre un degré dramatique considérable très facilement. Même sans trop d'idée.

Prends garde, acteur. Une fois que tu as jouer ta fin par manque d'idée, il faut te retirer ainsi que celui ou celle qui te donnait la réplique.
Alors si je peux me permettre, suis le conseil de Jim Callagan, détective privé depuis une paie. Il en a vu de toutes les couleurs et lui, jamais, jamais il n'a trouver que deux cadavre dans une pièce fermée de l'intérieur était une belle fin pour une pièce de théâtre. Il aimerait bien que les acteurs trouvent enfin des intrigues plutôt qu'une double mort simplette. Y en a donc pas un sur les deux pour avoir une bonne idée?
Alors cherche. Cherche s'il te plaît. Ne pense pas à votre mort tout de suite. Pense à plus tard. Tu auras encore envie de jouer. Penses-y. Alors cherche un peu. C'est Jim qui te le dit. Il en a vu, lui et il en a assez de tout ces morts. C'est d'un classique.
Trouve une autre idée.

jeudi 7 avril 2011

La quadrature du cercle. Mais plus la quadrature que le cercle. Dans les coins sombres même.

Pour la première fois de ma vie il y a quelque jours j'ai joué au jeux de l'ivrognerie chimique. Une première. Parce que s'alcooliser de tout son long pour oublier comme dans les chansons d'amours oui, je l'ai fait. Cent fois même (à bien y réfléchir je remercie souvent les éléments de m'avoir tirer de ce pas sans plus séquelles au niveau de mon foie). Mais la camisole chimique...

"- Salut mec... dit moi, t'aurais un truc dans le bar, pour ce soir si tu peux...?"
Franck ne va pas bien et il faut qu'il rappelle en fin de journée, ça va le faire. Il ne va pas bien alors il va chercher de quoi passer une bonne soirée. Non pas qu'il en ait très envie mais je te l'ai dit. Ce soir, c'est œillères. Ce soir c'est pommade. Pommade au goût de lose. Comme le petit défoncé du coin de la rue qui ne supporte pas tellement la vie alors il s'envoie un truc derrière les dents pour se laisser croire que finalement c'est cool.

Il y a quelques soirs j'ai fais ça.
Et ça n'a pas loupé. J'ai encore ce matin l'impression d'avoir été bien minable. Attendant au coin de la rue que la vie soit meilleurs.

mercredi 6 avril 2011

La nouvelle Eloïse

Il y a des moments très nettes dans l'existence où tout se renverse lentement comme un lent mouvement de caméra qui par à la renverse. Ça comment n'importe quand. Un matin, un midi ou un soir.
Pour moi c'est arrivé il y a quelques jours. Tout à sombré sans même savoir pourquoi. Autant dans les faits que dans les impressions. Par-ci par-là des gens qui vous snob, des gens qui vous oublient mystérieusement lors de divers occasion et puis intérieurement parce qu'on sait que depuis déjà pas mal de temps on a plus la force de lutter (il est des journées comme ça qui nous ont épuisées de façon irrémédiable après quoi on espère plus vraiment le sommeil réparateur).

Je ne sais pourquoi c'est en me levant un matin il y a peu que je me suis fait une rétrospective de tous les postes que j'ai bien pu écrire sur ce blog. C'est venu comme une pulsion. En fait, la veille j'avais remonté deux années de statut et de lien sur le Livre de Visage. Deux années. Et plus je remontais plus sans le savoir (je l'avais oublié) je me rapprochais de certains messages qui étaient sortis de ma tête. Des mots sur le murs. Des mots d' Éloïse. Des mots gentils. On se remercie pour la ballade, on se propose d'en refaire une quand tu veux. Cette très belle période n'a pas durée longtemps et j'ai trouvé le moyen de l'oublier. Oublié ce pourquoi nous sommes entré en guerre pendant plus de six mois. Nous avons passé la plus grande partie de notre temps à nous déchirer et moi, j'ai oublié la seule chose valable de notre histoire. Ça m'a paru si aberrant qu'il me semble que c'est là que j'ai voulu remonter dans le temps de nos blessures ici, en relisant mes textes depuis le commencement.
N'allez pas croire que j'ai remonter ainsi l'almanach de mes blessures pour une raison tortueuse et souffrir à nouveau. J'ai nettement eu la sensation d'y voir comme le condenser de la folie ordinaire des braves petites gens. Ça m'a pris un certain temps de tout relire. Ça m'a pris un certain temps entre chaque texte pour me rappeler du calvaire que personnellement je ne me souvenais pas avoir vécu parfois. Ça m'a pris un certain temps. Et puis à la fin, j'ai juste eu beaucoup de compassion pour le jeune homme qui avait enduré tout cela. Et je me suis étrangement posé une question comme si ce n'est pas de moi qu'il avait été question.
Comment fait-on pour en arriver là?

Tout avait pourtant si bien commencé.
Le pauvre garçon, et la pauvre jeune fille. Ils sont si adorables. Ils avaient l'air si bien. Aujourd'hui je ne comprend pas. Et ça me rassure un peu. Peut-être que du temps a passé. Peut-être que les choses ont changés. Je croyais le cauchemar encore très présent mais à m'être relu, j'ai remarqué que non. Non mon petit Franck, tu as fait beaucoup de chemin, tu vois.
C'est pour cela que j'ai remonté l'almanach de mes mauvais souvenirs.
Parce qu'il est temps de me rappeler de ce que j'avais oublié. Tu te souviens, au début...

J'entre dans une nouvelle air. Celui de vieux souvenirs que j'avais oubliés.

lundi 4 avril 2011

Et trois nuits par semaine c'est sa peau contre ma peau...


Cela fait quelque temps déjà qu'on se voit. De temps en temps. On ne parle pas d'avenir, comme si c'était un blasphème. Cela fait quelques temps déjà et comme le temps passe parfois, rarement, on l'évoque avec l'impression curieuse d'avoir un passé entre nous. Impression curieuse que ce passé lorsqu'on a toujours vécu au présent de l'impératif. On reste couverts de nos manteaux, toujours, comme si on ne voulait pas s'asseoir cinq minutes. On hésite à enlever nos chaussures. Chez l'un ou chez l'autre on garde le main sur les genoux, assis bien droit. Juste le temps que l'alcool fasse un peu d'effet. Un effet presque inexistant suffit, juste de quoi nous donner une excuse au laisser aller.
Et puis ça fait quelques temps, et puis ça se passe toujours assez bien. Et puis ça, ça fait vraiment un effet bizarre.
J'avais pris les habitudes d'un soldat en état d'alerte permanente. J'en ai gardé des séquelles. Le syndrome de la guerre du mini-Golf. Au retour, un peu paranoïaque, j'avais fréquemment des réflexes chaotiques de retraite au fond de ma grotte ou encore, je restais parfois pendant des périodes entières dans la méfiance la plus totale. Et puis le temps a passé, et puis un jour elle m'a dit hey... c'est moi. Tu n'es pas en danger, et puis un jour j'ai vu qu'il y avait une différence. Que c'était elle, effectivement. Pas un danger , pas une pieuvre susceptible à chaque instant de m'avaler le cerveau. Le Croque-mitaine n'existe pas, Franck.
Je n'étais plus dans le mini-Golf.
Je devais laisser ma guerre derrière moi. Merci Rambo 3.

Alors j'y travaille. Je sais qu'on peut vivre avec quelqu'un sans se méfier, je sais que l'ennemi n'est pas toujours en son sein. Je sais aujourd'hui qu'un jour je n'aurais plus à me méfier. Autrefois je n'aurais pas conçu la vie de couple autrement. Aujourd'hui je réapprends.

On se voit de temps en temps. Au présent de l'impératif. On évoque de loin nos amants. De loin. Ça ne fait rien. Pas trop. Parfois lorsque vient par hasard sur la table le sujet de notre passé commun on s'arrête un peu hésitant. Ne sachant pas comme agir. Ça fait tout ça? On vit comme ça. Le temps de savoir quoi faire. Le temps de se laisser le temps, et puis peut-être que se presser ne serre à rien quand on est pas en danger.
On ne sait pas mais ce n'est pas grave.