vendredi 6 mai 2011

Il est question de rêve, de nounours... Cherche pas, j'ai du rêver des bisounours.

Hier soir j'ai rêvé d' Éloïse. Ça m'a rendu un peu triste comme quand j'y pense parfois.
Parce que j'éprouve une sorte d'indifférence.

Je lis une petite chose qu'elle a écris sous une photo de moi "t'as raison, loser". Les mots sont vagues. Et rien. Pas de vive émotion en moi. Toujours cette petite crainte du flash juste après un virage serré, comme avant, le truc qui m'aurait mis K.O. mais non. Rien.
Je ne sais pas comment je me suis retrouvé dans ce lit avec elle mais nous sommes là. Elle dort à moitié, il fait bon et moi je suis au bout du lit assis et j'attends quelque chose. On est nu et on ne fait rien. J'essaie de chercher des émotions au fond de moi parce que ça remonte à loin la dernière fois où nous avons baisé. Et je suis inquiet de ne pas ressentir d'émotion. Je me répète que c'est Éloïse merde, il devrait se passer des choses en toi. T'as vécu des trucs avec cette fille Franck. Mais non.
Il semble que nous soyons séparé par un grand désert sans aucune envie si même la moindre affection. J'ai envie de me barrer mais j'hésite. Je me mets à penser mécaniquement qu'il y a une fille nue dans le même lit que moi et qu'il serait dommage de ne pas faire quelque chose de cela, mais cette fille c'est Éloïse, alors je pense qu'on en a probablement assez fait.
Toujours rien. Par principe ça m'emmerde de me casser comme ça, sans même regretter quelque chose mais non, je n'ai aucune idée pour rendre la situation intéressante pour nous deux.

Elle se relève doucement et me regarde à peine. Sans doute la même indifférence en elle. Et puis elle me dit qu'elle a un corps d'artichaut alors oui, on peut baiser si ça me dit. Elle me dit aussi quelque chose comme j'ai trop dit à tout le monde pour rire que je ne pouvais pas aimer quelqu'un mais en fait je suis désolé Franck, je me demande si ce n'est pas vrai en réalité.

Curieusement c'est plus moi que ce qu'elle me dit emmerde. Et je crois qu'elle s'en doute, puisqu'elle a toujours été très forte avec moi pour ça. Pourquoi ça m'emmerde un peu plus?
Parce qu'on vit plus heureux sans se soucier de l'amour (... comme si elle m'avait refilé son fardeau), et parce que si j'ai pu aujourd'hui me faire à l'idée d'avoir été quelqu'un d'interchangeable, même que j'ai mis un bout de temps il faut le reconnaître, je me demande à l'instant si, alors qu'elle me disait cela, je n'étais pas entrain d'imaginer une foultitude de garçons à se porte à la queue-leu-leu attendant qu'elle en use un, puis l'autre, puis le suivant, lassé de ne rien trouver qui puisse la faire vivre comme elle l'avait imaginé il y a longtemps, usant de la chair à canon pour rien. Pour rien...
Je crois que c'est un peu à cela que j'ai pensé, et je crois qu'elle le savait.
Avec Éloïse j'ai souvent eu l'impression de n'être qu'un gentil nounours plein d'une gentille morale.
Un gentil nounours qu'elle confiait à ses doigts de bébé pour ici lui arracher un œil, là lui déchirer une patte. Pour le torturer un peu. Comme le font tout les bébés.

J'en ai conscience de cela en même temps qu'elle me dit tout ça, toujours drapé de cette détestable indifférence pour tout ce qu'elle fait à présent. Et c'est bien cela qui me reste lorsque je me réveil avec le souvenir de cette indifférence que je n'aime pas. La sensation de n'avoir pu extraire que ça d'une relation si riche au départ qu'il aurait pu s'y jouer semble-t-il l'avenir de l'humanité.


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