mardi 7 septembre 2010

Petit traité sur l'antropologie viscérale.

Le problème à gérer en couple c'est le rapport privilégié.
Sans rapport privilégié, pas de couple, à ma connaissance.
Il est important d'instaurer, assez rapidement, une cellule intime pour solidifier cet union dont on va essayer de faire quelque chose de tout à fait spécial. Si le couple n'a pas cette cellule plus importante qu'une autre pour l'un des deux, ce couple est de fait moins en position d'intimité que dans laquelle l'un des deux partenaires se retrouvera avec quelqu'un d'autre.
Quand l'une des deux personnes du couple n'arrive pas à toucher du doigt le privilège qui lui est fait, ou quand au contraire elle n'arrive pas à garder un privilège pour l'autre personne spécialement, la cellule privilégiée est rompue.

ça donne la sensation d'une inexistence d'une quelconque cellule de couple, d'un quelconque privilège, ce qui a pour effet de noyer la personne qui n'a pas accès à la sensation de privilège dans le sentiment qu'il est aux yeux de l'autre l'opposée de la singularité. Elle se sentira remplaçable. Elle se sentira dénuée d'un intérêt assez fort pour éveiller la particularité. Elle se sentira accéder à l'indifférence.

Peut-être que le privilège auquel on fait référence ici peut-être appelé intimité, peut-être qu'il peut être appelé secret... toujours est-il que pour certaines personnes ce privilège ne semble pas nécessaire. Ou sous des formes différentes.
Des confidences, des secrets, des conversations, des points communs...
Si tout les éléments de l'intimité d'une personne sont trop dispersés spatialement et socialement, on se retrouve souvent sans cellule particulière. D'où, pas de couple.
Le soucis vient quand cette cellule se construit sur des éléments systématiquement incompréhensibles pour l'autre. Qui les verra de fait inexistants.
C'est triste de faire exploser une cellule pour des raisons de langages différents. Il semble que l'on remonte là à la nuit des temps où une simple différence de langues faisait que deux êtres humains se regardaient avec méfiance, avant de reculer chacun de leur côté et de prendre la fuite.

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