lundi 6 septembre 2010

Soirée

Je serais bien arrivé avec le sourire. Tout le monde m'attend et je suis déjà très en retard, juste parce qu'il y a des soirs où il faut vraiment que des mains extérieures nous sortent du lit. Il est 23h et le bus qui vient me chercher me donne une boule au ventre. Gratuitement. Sans savoir.
Des fois j'ai mal.
Des fois j'ai peur.
Toujours sans savoir.
On me saute au coup. Elle sourit. A moi. Elle m'emmène dans un endroit sombre juste pour qu'on soit tout les deux.
Mes yeux sont vides. Mes envies sont vides. Et j'ai peur. Toujours sans savoir. Je n'ai envie de rien, elle le voit, elle dit "ah..." et on rentre. Je dis bonjour. Je greffe un sourire sur ma bouche.
J'ai peur.
Sans savoir pourquoi.

3 commentaires:

  1. Respire. Quand tu sors, mets ton plus joli masque (celui de clown, je suis sûr que c'est celui qui te va le mieux) (et c'est très souvent celui que les autres, autours, attendent). Et quand tu regardes autour de toi, n'oublie pas de reculer d'un pas, dans ta tête, juste suffisamment pour avoir la distance nécessaire. Et te rappeler que tout cela n'est qu'une farce et que ça n'a de toute façon aucune espèce d'importance.

    (Et surtout, oui surtout, ne suis absolument pas ce conseil...)

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  2. Je tacherais de ne suivre qu'un mot sur deux alors... (pour équilibrer...).
    Respirer.
    Respirer, en tout cas me semble déjà un bon début. Ce mot là je le garde par contre. D'office, si tu permets.

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  3. Respirer, oui. La base quoi. Mais c'est dingue, comment peut on parfois en arriver au point d'oublier ça ?

    Personnellement, ces derniers mois, il m'est arrivé de nombreuses fois d'avoir l'impression de ne plus pouvoir le faire, que ce sentiment d'oppression m'étreignait trop fort. Alors, avec le temps, j'ai appris à gérer ça, à ne pas paniquer. A ne même pas essayer de me forcer à respirer. Et surtout, ne plus chercher l'exact pourquoi. Juste attendre. Parce que ça passe toujours tu sais, toujours...

    Et finalement, je crois que plus on réussit à l'accepter, plus les moments d'oppressions s'espacent d'eux mêmes...

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