mercredi 6 avril 2011

La nouvelle Eloïse

Il y a des moments très nettes dans l'existence où tout se renverse lentement comme un lent mouvement de caméra qui par à la renverse. Ça comment n'importe quand. Un matin, un midi ou un soir.
Pour moi c'est arrivé il y a quelques jours. Tout à sombré sans même savoir pourquoi. Autant dans les faits que dans les impressions. Par-ci par-là des gens qui vous snob, des gens qui vous oublient mystérieusement lors de divers occasion et puis intérieurement parce qu'on sait que depuis déjà pas mal de temps on a plus la force de lutter (il est des journées comme ça qui nous ont épuisées de façon irrémédiable après quoi on espère plus vraiment le sommeil réparateur).

Je ne sais pourquoi c'est en me levant un matin il y a peu que je me suis fait une rétrospective de tous les postes que j'ai bien pu écrire sur ce blog. C'est venu comme une pulsion. En fait, la veille j'avais remonté deux années de statut et de lien sur le Livre de Visage. Deux années. Et plus je remontais plus sans le savoir (je l'avais oublié) je me rapprochais de certains messages qui étaient sortis de ma tête. Des mots sur le murs. Des mots d' Éloïse. Des mots gentils. On se remercie pour la ballade, on se propose d'en refaire une quand tu veux. Cette très belle période n'a pas durée longtemps et j'ai trouvé le moyen de l'oublier. Oublié ce pourquoi nous sommes entré en guerre pendant plus de six mois. Nous avons passé la plus grande partie de notre temps à nous déchirer et moi, j'ai oublié la seule chose valable de notre histoire. Ça m'a paru si aberrant qu'il me semble que c'est là que j'ai voulu remonter dans le temps de nos blessures ici, en relisant mes textes depuis le commencement.
N'allez pas croire que j'ai remonter ainsi l'almanach de mes blessures pour une raison tortueuse et souffrir à nouveau. J'ai nettement eu la sensation d'y voir comme le condenser de la folie ordinaire des braves petites gens. Ça m'a pris un certain temps de tout relire. Ça m'a pris un certain temps entre chaque texte pour me rappeler du calvaire que personnellement je ne me souvenais pas avoir vécu parfois. Ça m'a pris un certain temps. Et puis à la fin, j'ai juste eu beaucoup de compassion pour le jeune homme qui avait enduré tout cela. Et je me suis étrangement posé une question comme si ce n'est pas de moi qu'il avait été question.
Comment fait-on pour en arriver là?

Tout avait pourtant si bien commencé.
Le pauvre garçon, et la pauvre jeune fille. Ils sont si adorables. Ils avaient l'air si bien. Aujourd'hui je ne comprend pas. Et ça me rassure un peu. Peut-être que du temps a passé. Peut-être que les choses ont changés. Je croyais le cauchemar encore très présent mais à m'être relu, j'ai remarqué que non. Non mon petit Franck, tu as fait beaucoup de chemin, tu vois.
C'est pour cela que j'ai remonté l'almanach de mes mauvais souvenirs.
Parce qu'il est temps de me rappeler de ce que j'avais oublié. Tu te souviens, au début...

J'entre dans une nouvelle air. Celui de vieux souvenirs que j'avais oubliés.

2 commentaires:

  1. Rayondargent sur Twitter ou hotmail.fr ou flickr9 avril 2011 à 05:50

    Bonjour, tu as la chance de traduire tes expériences avec des mots. Je me dis souvent que j'aimerais pouvoir faire ça, mais le verbe intérieur ne sort pas de moi ni sur la page blanche, ni dans la conversation. Quand je lis ceci j'ai les mots au bord des lèvres un bref instant. Oui cette sensation de caméra qui se renverse, pour moi c'est plutôt la vague qui se forme, qui déferle avec toute sa force, son écume, et puis qui s'étale, s'évapore, ne reviendra plus, laissant la^place à une autree vague. On tire des traits, oui et je crois que c'est une bonne chose, un processus évolutif qui nous rend l'existence supportable. C'est itératif et se reproduit indéfiniment, nous tirerons un trait un jour sur ce que nous croyons vivre aujourd'hui avec tous nos sens, ce qui nous semble aujourd'hui si intense un jour disparîtra dans cet oubli qui arrive à nous surprendre, encore et encore. Au fond c'est bien comme ça ... Je crois qu'en avoir conscience est une bonne chose car rien de pire que de vivre dans la nostalgie perpétuelle. Le passé ne doit être qu'un petit clin d'oeil, une photo, une image qui nous touche de temps en temps, mais surtout pas d'albums à feuilleter, pas d'objets pour rappeler ceci cela ... vivre fluide comme l'eau qui file et non statique comme les caillou qu'elle use ... Rayondargent

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  2. C'est très beau, les souvenirs font si mal, mais s'atténuent avec le temps. J'aime beaucoup ta façon d'exprimer tes sentiments. J'aimerais pouvoir le transcrire ainsi.

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