jeudi 14 avril 2011

les funambules

C'est un magnifique soleil de midi qui réveille Franck.
Une gueule de bois mythologique. Comme il les aime. Il émet un bruit bizarre entre la plainte et le râle de plaisir pour signifier à son pote qui est juste à côté tiens, comment il fait trop beau mais aille comment j'ai trop mal à la tête exactement en même temps.
Le bruit a été clairement perçu puisque son ami lui propose deux cachetons. Les cachets de la liberté pour celui qui a une barre éthylique qui lui traverse le cerveau après avoir passer la nuit à faire des travaux de voiries neurologiques.
Ça fait mille euro.
Marcher conclu. J'achèterais mon appareil photo un autre jour.
Quand tu as mal à la tête, tu ne fais pas de bon marchandage. C'est bien connu.
Comme d'habitude la nuit avait pourtant commencée de façon tout à fait respectable à boire un verre entre ami pour parler tranquillement de choses et d'autres. On parle d'amour; Franck sent les petits papillons morts lui chatouiller l'estomac. On parle de drogue; normal avec Franck. On parle de drogue et d'amour... souvent une finalité pour Franck.
Après de si belles conversations on dira que Franck a de mauvaises fréquentations. Que nenni.
Shot, bière, shot, shot. Roulage de pelle, à son pote. Ti-punch ti-punch.

Ce matin il sent encore un reste de la volupté de la soirée lui passer devant les yeux. En même temps que la grosse barre éthylique. Les médocs font disparaître la barre et la volupté déliquescente disparaîtra avec le jour qui regagne l'esprit de Franck.
Une soirée au goût de perte d'équilibre qui ne se présente que lorsqu'on voulait se coucher tôt. Juste boire un café avec un pote, et rentrer dormir.

2 commentaires:

  1. Le simple plaisir, la pure excitation de marcher en équilibre sur un fil. Jouer à tomber, se rattraper juste à temps, vaciller, repartir en avant... un pas, deux pas, la chute au troisième ?

    C'est une façon comme une autre de se sentir vivant.

    Je ne juge pas. Moi, je joue à marcher au bord de la falaise...

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  2. jouer à se sentir vivant. C'est exactement ça. Je me reforme comme je peux.

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