dimanche 2 octobre 2011

Comme une cigarette qui n'en finirait jamais.

Je tasse toujours trop mes cigarettes.
Je croyais qu'avec l'expérience je finirais par les rouler exactement comme j'en ai envie mais en fait je crois que mon expérience se résume finalement à toujours-trop-tasser-mes-clopes.
Voilà. C'est ça mon expérience.
Si si, je sais rouler. Mais je les tasses trop. C'est mon truc. Ma marque de fabrique. C'est drôle. Le fruit de ma longue expérience du roulage de clope se résume à mal les rouler. On peut finir par savoir faire parfaitement quelque chose... mal.
Des fois je tente une reprise en main. Je les tasse peu. Pas assez. Du coup ça lui donne un goût fort et dégueulasse mais je me dis que ça y est Franck, tu es sur la bonne voie.
Quand on ne dors pas la nuit et qu'on a l'impression qu'on y arrivera plus jamais, certains petits détails prennent une importance existentielle. Ce soir c'est le roulage de clope. Le mécontentement procuré par mon roulage de clope parfois rend mon insomnie un peu plus pathétique.
Je roule ma clope.
Je m'applique.
Je tasse. Mais pas trop.
Elle est prête.
Je l'allume...
Et voilà. Pas assez tassée. Je regarde l'écran de mon ordinateur qui passe un film lambda avec mauvais goût dans la gorge. Blasé de ne pas dormir.
Et cette connasse de clope qui me rappelle que j'ai autre chose à foutre qu'à rester là devant un ordinateur qui chauffe trop à huit heure du matin. Alors que je devrais dormir parce que dans trois heures je dois me lever.
Je commence à stresser.
Je suis un stressé. Mais ça ne se voit pas. Je stresse à chaque fois que le sommeil devient quelque chose de vital pour moi. Parce que je l'ai toujours eu de façon très aléatoire.
Le sommeil est vital et c'est quelque chose dont j'ai toujours manqué depuis que j'ai seize ans.
Et parfois un peu comme une amante qu'on traite avec un peu trop de légèreté elle s'en va réellement. Très loin. Et parfois on jurerait qu'il est possible qu'elle ne revienne plus jamais. Et la peur me monte dans le ventre parce que j'ai peur de ne plus jamais pouvoir dormir et par conséquent, de ne bientôt plus rien pouvoir faire de mon existence.

Monte alors en moi la sensation d'être pris en otage. D'être tenu par les burnes. Parce qu'on se remet du départ d'une amante, mais on ne se remet pas de ne plus jamais trouver le sommeil.
Et il me reste à faire une tonne de chose pour être content dans la vie. J'ai besoin de dormir.
S'il te plait. Reviens. Je n'arrive même pas à rouler mes clopes tu vois.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire