mardi 18 octobre 2011

Maintenant, je fumerais bien une cigarette



J'ai encore fait quelques uns de ces rêves qui sont si claires qu'on jurerait qu'ils se passent d'interprétation au second degré.
Encore.
L'un d'eux concernait la culpabilité d'avoir tuer mon ami. Un autre sur une femme que je ne comprenais pas et qui faisais de moi ce qu'elle voulait.
Puis parmi ceux-ci, un des derniers. C'est Éloïse qui est venue me rendre visite. On passait une après-midi à s'amuser comme des enfants.
Puis elle voulait qu'on aille chez elle.
Puis je n'ai pas voulu accepter. Mes rêves me surprennent très souvent.
La revoir m'a fait quelque chose. La revoir ne m'a pas laissé de marbre. Et à mon réveil le rêve était encore là.
Mes rêves ont presque toujours été plus clairvoyants que moi. Et comme je ne suis pas toujours très malin, ils ont toujours eu la délicatesse d'être assez clair.
Et pourtant.
J'ai la sensation d'avoir tout dit.

Chaque jour il se passe quelque chose de nouveau en moi qui déplace doucement et constamment mon centre de gravité. Encore. C'est comme ça pour tout le monde.
Je continue à être cette espèce de navire qui flotte doucement à la dérive, bougeant presque imperceptiblement.
Mais le lendemain de ce rêve, j'ai voulu le raconté. Et puis il m'est apparue que tout ce qui valait la peine d'être dit avait été dit.
Je crois maintenant que les choses sont en quelque sorte si lointaines et si mélanger à mon existence que je ne saurais avec certitude distinguer une chose de l'autre.

Il semble que j'ai plus appris Éloïse en prenant les chemins de travers que par à elle-même directement. C'est peut-être stupide. Ça a peut-être été nécessaire pour moi.
Il y a surement quelque chose que je cherchais que j'ai fini par trouver en partie. C'était moi avec moi-même. Ça a toujours été moi avec moi-même.

Dans cette situation, on a une sensation inexplicable d'aboutissement. D'aboutissement de quoi? De rien, concrètement. Quand j'y pense, j'ai encore beaucoup à dire. Sur beaucoup de choses. Sur beaucoup de gens.
Et je ne m'arrêterais probablement jamais d'ailleurs. Et pourtant, cette impression.
Comme un début d'accomplissement pas fini, mais assez entamé pour ne plus prétendre devoir être développer.
Non je n'ai pas tout dit parce que je n'aurais jamais fini de tout dire. On a jamais fini de tout dire.
Mais je crois avoir dit l'essentiel.

En me réveillant de ce rêve, j'ai ressenti une légère crainte préliminaire.
Check-up complet dans mon cerveau encore un peu retourné de ma nuit.
Situation GPS.
Latitude, longitude.
Et puis non. Ce rêve ne m'a pas perdu.
Comme si j'avais fait le tour à vue d'œil. Un tour un peu grossier. Sans en tirer de conséquences. Mais j'ai à peu près une vue globale de l'endroit où je suis.

Je sais à peu près ce qu'il y a devant.
Je sais à peu près ce qu'il y a derrière.
Et sur les côtés aussi.
Sur les côté...

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